ravis Pastrana et sa bande déboulent sur grand écran ! Ce mercredi 8 août, le film Nitro Circus 3D sort en salles aux Etats-Unis. L’occasion de revenir avec Travis sur les secrets de fabrication du film le plus taré de l’année…

Travis, toi et tes acolytes avez tout fait vous-même pour ce film, plutôt que de vous appuyer sur de gros studios hollywoodiens. Comment ça se fait ?

On n’a pas pu trouver de studio prêt à prendre de risque sur un film quasiment impossible à assurer. Quand Gregg Godfrey et Jeremy Rawle (tous deux producteurs, co-scénaristes et co-réalisateurs du film) ont listé toutes les idées de cascade pour le film, ils n’en finissaient plus de repousser les limites. On est arrivés à un point où nous savions que si on voulait faire le film qu’on espérait, on devrait tout financer, filmer et produire nous-mêmes.

Quel a été le moment le plus flippant du tournage ? Et le meilleur ?

Le plus flippant, et de loin, c’était pendant une cascade qu’on n’appréhendait pas vraiment. On présumait tous que tout ce qui se passait sous la protection d’une roll-cage était sûr et facile. On a designé une rampe inspirée d’un film de James Bond mais Jim DeChamp et Street Bike Tommy ont fait plus du double de la distance qu’ils étaient censé faire avec le saut et ont atterri directement sur le toit. La roll-cage s’est brisée sur le coup. Deux de nos meilleurs amis étaient dans cette voiture et on a pensé qu’ils ne s’en sortiraient pas. Le casque de Tommy s’est cassé mais fort heureusement, il avait déjà eu accident dans sa vie et son crâne est très solide maintenant. Il a pu sortir de la voiture et nous aider à secourir Jim. Il a eu une énorme concussion au dos. Heureusement, il a fini par sortir de l’hôpital…une semaine plus tard.

La plupart des cascades qu’on a vraiment aimé faire ont été coupées au montage parce que pas assez intenses. Ma préférée, c’est celle où j’essaye de traverser un lac en aquaplaning avec une Suzuki GSX-R1000. Je suis arrivé dans le lac à près de 100km/h !

Quelles sont tes sources d’inspirations pour toutes ces folies ?

Mes deux plus grands héros sont Shane McConkey et Matt Hoffman. Ils ont tous les deux accru les possibilités. Mais je suis aussi très fier de partie d’un crew aussi respectable que le Nitro Circus. On a tous mis nos vies entre les mains des autres, et ça demande un très grand respect mutuel.

Parmi vos fans, il y a beaucoup de jeunes et de très jeunes. Qu’est-ce que tu dirais à un gamin de 8 ans qui voudrait t’imiter ?

Je lui demanderais de me regarder dans les yeux avec un grand sourire, et d’essayer de ne jamais perdre ce sourire. Moi, je ne pouvais pas m’imaginer avec un vrai boulot, dans un bureau. Il faut faire selon ses rêves. Mais pour beaucoup d’athlètes, faire ce qu’on aime ne suffit pas pour vivre ou être reconnu. Mais si tu fais ce que tu aimes, rien au monde ne pourra t’enlever ce sentiment.


Tu peux nous reparler des X-Games et du duel avorté avec Sébastien Loeb ?

Tout avait mal commencé dès les qualifications. Marcus Gronholm et Toomas Hekkinen se sont salement amochés. Puis Sébastien Loeb a abîmé sa voiture sur une bosse. Donc j’étais en position de me qualifier premier et de partir en pole en finale. Mais Andy Scott a abordé le premier virage trop rapidement et a créé le carambolage qui m’a privé de finale. J’aurais vraiment voulu affronter et battre Sébastien, car c’est le meilleur pilote de l’histoire.

Et si tu pouvais affronter un autre pilote, même du passé, tu choisirais qui ?

Sans doute Damon Bradshaw, il était tellement agressif ! Mais sinon, j’ai eu l’énorme privilège d’affronter Colin McRae, on était d’ailleurs dans la même équipe. Une de mes meilleures expériences !

© Christian Pondella/Red Bull Media House

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