Membre du club d’Ern?e depuis sa cr?ation voilà maintenant trente-trois
ans (très exactement le 10 juin 1972), Raymond Demy a acc?d? à la
pr?sidence du club mayennais en janvier 1975. C’est sous la coupe de
cet entrepreneur avis? que le club est devenu au fil des ann?es l’un
des plus importants de France, organisant son premier championnat du
Monde en 1990 (Grand Prix 125) avant d’accueillir les 24 et 25
septembre prochains le Motocross des Nations, la plus prestigieuse
?preuve qui soit. A un mois de l’?preuve, nous l’avons rencontr? sur ce
circuit qu’il fr?quente quotidiennement depuis maintenant plus d’un an
pour pr?parer ce grands rendez-vous.

Pr?sident Demy, nous voici à quatre semaines du Motocross des Nations, ne regrettez-vous pas d’avoir accept? une telle ?preuve ?

Je ne regrette surtout pas cette d?cision, d’autant que tout s’est bien
pass? pour la pr?paration. Après trente ans de pr?sidence c’est la
cons?cration pour moi d’organiser cette course avec mon ?quipe, c’est
formidable d’amener cette prestigieuse ?preuve à Ern?e.

Est-ce que la pr?paration d’une telle ?preuve repr?sente beaucoup plus de travail qu’un Grand Prix ?

Non, nous ?tions tous conscients que la charge de travail serait
sup?rieure, et nous nous sommes organis?s en cons?quence. Cela fait
maintenant un an qu’une ?quipe y travaille quotidiennement, et cette
?preuve m?rite incontestablement qu’on y consacre autant d’?nergie et
qu’on y passe autant de temps.

Quelle a ?t? votre r?action lorsque la venue de l’?quipe Am?ricaine, qui avait d?clar? forfait l’an pass?, a ?t? officialis?e ?

Ma première r?action a ?t? de dire « super, nous n’avons plus de soucis
à nous faire pour boucler notre budget ». La venue des Am?ricains doit
nous permettre d’attirer un plus large public, et donne à l’?preuve une
dimension sup?rieure. On n’a pas souvent l’occasion, pour ne pas dire
jamais, de voir les meilleurs Am?ricains en Europe et le fait de les
avoir à Ern?e donne un int?rêt sup?rieur à l’?preuve.

Est-ce que cette ?preuve vous a permis de faire sur votre circuit
des investissements que vous n’auriez pu faire pour accueillir un Grand
Prix ?

Oui, cette ?preuve nous a permis de faire des travaux sur le circuit et
des investissements au niveau des infrastructures que nous n’aurions
jamais fait sans les Nations. Cette ?preuve a un tel retentissement,
une telle notori?t? que nous avons du ?lever le niveau de notre ?preuve
comme jamais nous ne l’avions fait jusque là !

Cela doit être plus facile de motiver les b?n?voles pour une telle ?preuve ?

C’est sûr, car la majorit? des b?n?voles sont au club depuis très
longtemps, et pour nous tous c’?tait un vieux rêve d’accueillir cette
?preuve. Maintenant il va falloir les convaincre de rester après les
Nations, car certains avaient dit « on arrêtera après les Nations ». Je
pense avoir les arguments pour les motiver à rester au sein de
l’?quipe, mais il est sûr que pour nous tous c’est un aboutissement.

Le pr?sident lui-même n’a-t-il pas dit un jour qu’il arrêterait après les Nations ?

Il dit parfois tout et n’importe quoi, selon son entourage ! On ne va
pas quitter le bateau comme cela, et après avoir fait du circuit ce
qu’il est aujourd’hui on ne peut en rester là. Je compte d’ailleurs
poser la question de confiance aux membres du club à l’issue des
Nations, pour savoir s’ils veulent poursuivre l’organisation d’?preuves
de très haut niveau ou non. Pour ma part je souhaite ardemment
d?velopper sur le site une activit? permanente, avec notamment une
?cole de pilotage g?r?e par le club ou confi?e à une soci?t? tierce.

Un chiffre pour cette organisation ?

J’en ai un, qui n’est pas le même que celui de mon tr?sorier ! Je pense
que notre budget va finalement atteindre 1,3 million d’euros, compte
tenu des investissements r?alis?s. Côt? spectateur nous attendons 30000
spectateurs, c’est ce qu’avait r?alis? Villars sous Ecot en 1988 et il
ne me d?plairait pas de faire mieux que notre actuel pr?sident de
f?d?ration qui ?tait l’organisateur de l’?poque. Tout est prêt pour
cela, l’enceinte public a ?t? agrandie pour recevoir jusqu’à 40000
personnes, et nous avons pr?par? 15 hectares de camping et trente-trois
hectares de parking pour recevoir tout le monde dans de bonnes
conditions.

Est-ce qu’une telle organisation n’est-elle pas un quitte ou double pour le club ?

Cela pourrait en effet, car si nous n’avions pas le succès populaire et
sportif escompt? aurons nous la force et les moyens (financiers) de
continuer ? Ceci dit le risque semble minime à ce jour, compte tenu des
chiffres (pr?-vente de billets, connexions sur le site internet,
demandes de renseignements) en notre possession.

Raymond Demy adore entendre r?sonner la Marseillaise, cela risque
d’être assez difficile cette ann?e compte tenu de la concurrence ?

C’est vrai que j’adore entendre notre hymne national, mais aux Nations
il faut être sport avant tout et je n’ai qu’un mot : que le meilleur
gagne !

 

Quelques informations sur le Moto Club d’Ern?e :

Cr?ation le 10 juin 1972
Pr?sident : Raymond Demy (depuis 1975)
Vice-pr?sidents : Philippe Lecomte, Guy Briels, Jean Louis Monnier, Marie Françoise Brehin
Tr?sorier : Daniel Folliot
Secr?taire : Chantal Bourd

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